LE JOURNAL.AFRICA

Sankuru : Un groupe de 15 militaires accusés de tracasseries et tortures à Tshumbe

Le député national Emery Okundji élu du territoire de Lubefu alerte le ministre congolais de la défense, sur des atrocités  caractérisées par des extorsions, coups et blessures, et arrestations arbitraires qui seraient commises par un groupe de 15 militaires dans la cité de Tshumbe et ses environs depuis bientôt un mois.

Dans une lettre au ministre, Emery Okundji parle d’un comportement qui ternit l’image des FARDC.

Selon des témoignages, à partir de 19 heures, les gens ne peuvent plus circuler. Il y a des tortures. « Hier soir, dans la localité Lukumampele, ils avaient mis la main sur un enseignant Onosamba. Aujourd’hui, Onosamba est maintenant agonisant dans un hôpital », relate un habitant.

« Malgré l’intervention du chef de secteur, ils arrêtent les gens, ils ne jugent pas. Leur rôle c’est seulement vous arrêter, vous torturer, et imposer des amendes. Ça ne va pas ici a Tshumbe », dénonce un autre habitant

De son côté, le commandant du bataillon FARDC province de Sankuru, lieutenant-colonel Kalala affirme que si ces militaires se retrouvent à Tshumbe, c’est juste pour interpeller les coupeurs de route et autres militaires incontrôlés en provenance de Kindu

« La première chose ici au Sankuru, c’est le mensonge. La population ne sait pas faire la distinction entre policiers et militaires. Si ce sont des policiers qui commettent des tracasseries, ils vont seulement parler des militaires FARDC. Ces militaires ont capturé deux militaires qui sont venus de Kindu avec une arme AK 7. Ces deux militaires sont entre les mains de la justice militaire de Lodja. Il faut d’abord m’amener des preuves. Si je vois qu’un militaire a commis des infractions, il sera arrêté et amener devant la justice militaire » rassure l’officier des FARDC.

Ce dernier ajoute par ailleurs que des instructions sont déjà données afin que ces 15 militaires retournent urgemment dans leur cantonnement à  Lodja.

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