La persistance des conflits armés dans certaines parties de l’Afrique centrale sape les efforts en vue de répondre aux défis posés par la COVID-19, a déclaré François Louncény Fall, représentant spécial pour l’Afrique centrale et chef du Bureau régional des Nations unies pour cette région, devant le Conseil de sécurité le vendredi 12 juin à New York.
François Louncény Fall rappelle qu’un certain nombre de conflits dans la sous-région se poursuivent, en dépit de l’appel lancé par le Secrétaire général des Nations unies le 23 mars pour un cessez-le-feu mondial :
« L’Armée de résistance du Seigneur (LRA), bien qu’affaiblie, continue de tuer, de piller et d’enlever des civils et des enfants. Au cours de la période considérée, la République démocratique du Congo a été particulièrement touchée. La lutte contre la LRA doit être poursuivie pour garantir que les gains réalisés ne soient pas compromis ».
Il poursuit son plaidoyer son exposé en ces termes :
« J’appelle donc les acteurs régionaux, dont l’Union africaine et la CEEAC, ainsi que les partenaires internationaux, à renforcer leur coopération et à mobiliser les ressources nécessaires pour vaincre la LRA, dans le cadre de la stratégie régionale des Nations unies pour lutter contre la menace et l’impact des activités de la LRA ».
De plus, renseigne François Louncény Fall, l’UNOCA est resté en contact étroit avec les missions et bureaux régionaux des Nations unies, y compris la MINUSCA, la MONUSCO, le Bureau de l’Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs et le Bureau de l’Envoyé spécial pour le Burundi, afin de promouvoir la cohérence dans les actions de l’ONU en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique centrale.
Il note aussi que l’Afrique centrale continue de faire face à de nombreux défis :
« La COVID-19 devrait amplifier ces défis dans des proportions que nous ne pouvons pas encore évaluer avec exactitude pour le moment. Toutefois, les mesures individuelles et collectives prises par les pays et la sous-région pour contenir la pandémie et relever les autres défis auxquels ils sont confrontés sont encourageantes et méritent d’être soutenues par la communauté internationale ».