La Synergie de la lutte anti-mines (SYLAM) a recensé 267 victimes d’explosifs de guerre dans la province du Nord-Kivu. Selon le coordonnateur national de cette organisation, Marrion Ngavho, ces explosifs de guerre sont plus visibles dans les zones où les activités des groupes armés locaux et étrangers sont actives dans les provinces de l’Ituri, du Nord et Sud-Kivu. Marrion Ngavho parle des difficultés auxquelles son organisation fait face, pour bien mener les activités de déminage manuel et de protection des civils contre ces engins explosifs et mortels.
« Il y a encore aujourd’hui beaucoup des restes d’explosifs de guerre. Vous pouvez voir dans ces territoires, qui ont connu des guerres et qui connaissent des mouvements armés et des mouvements des rebelles, vous pouvez voir des grenades, des mortiers, des roquettes, des munitions abandonnées tirées et qui n’ont pas explosés et puis jetés au passage dans les zones en conflits. Et les zones en conflits aujourd’hui, c’est presque tous les territoires du Nord-Kivu et le territoire de Kalehe. Et principalement aujourd’hui, nous travaillons dans Kamango dans le territoire de Beni, donc Kamango et ses environs », a déclaré Marrion Ngavho, après un état des lieux et la cartographie de ces engins de guerre.
Le coordonnateur national de SYLAM affirme par ailleurs que son organisation éprouve des difficultés, entre autres l’insécurité qui sévit dans ces zones :
« Nous éprouvons beaucoup des difficultés. D’abord, le problème de l’insécurité, parce que dans beaucoup de milieux, des routes principales qui jonchent les zones d’intervention, nous avons les groupes armés qui kidnappent, qui tuent et qui pillent les populations. Le deuxième problème c’est l’accès : il y a beaucoup d’infrastructures routières qui ne sont pas en bon état. Et ça fait à ce que nous n’avons pas accès à l’eau potable à temps, et que nous n’avons pas aussi quelque fois le carburant à temps pour essayer de mener les activités ».