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Sud-Kivu : attaques récurrentes des miliciens à Tuwetuwe

Uvira, marqué en rouge sur la carte, en RDCongo.

La population civile locale de Tuwetuwe, dans la localité de Rwisankuku dans les hauts plateaux de Mwenga (Sud-Kivu) a été dans la panique vendredi 5 juin, au lendemain des affrontements qui ont opposé le groupe d’autodéfense Twigwaneho aux FARDC du 121e bataillon de réaction rapide. Ces combats ont fait deux morts parmi les assaillants et trois blessés, dont un civil. Une grande partie de cette population civile se déplace vers Mikenge-centre, Kipupu ou vers la forêt d’Itombwe. Ces habitants, d’après la société civile locale, disent craindre l’escalade d’incursions des miliciens dans la région contre l’armée.

Les miliciens Twigwaneho et alliés ont attaqué une position des FARDC jeudi tôt le matin à Tuwetuwe, groupement de Basimukindji 1er, dans le secteur d’Itombwe. Les FARDC disent avoir aussitôt réagi. Elle a mis en déroute les combattants, avant de les repousser vers Kalingi d’où ils seraient venus.

Dans ces entrefaites, un civil a été grièvement blessé par balle. Le commandant du 121e bataillon des FARDC à Mikenge, lieutenant-colonel André Ekembe, confirme ces attaques. Il signale avoir dépêché ses troupes dans la zone touchée, à 20 kms au sud de Mikenge.

Cependant, la population civile locale craint que les FARDC ne soient pas en mesure de la protéger contre les incursions de Twigwaneho. Une partie de cette population a commencé à se déplacer vers le secteur de Tanganyika en territoire de Fizi.

Depuis quelques jours, d’autres violents combats opposent dans les hauts plateaux de ce secteur de Tanganyika un groupe armé dirigé par le colonel mutin Michel Rukunda Makanika aux miliciens Maï-Maï et alliés. Michel Rukunda a déclaré récemment avoir repris le contrôle de plusieurs localités de Kamombo dans les hauts plateaux.

Selon lui, il n’y a aucun lien entre son groupe et Gumino/Twigwaneho, même si tous les deux désapprouvent « la passivité de l’armée régulière » face à l’incendie des villages, aux tueries et aux vols de bétails.

Ce déserteur de l’armée appelle tous les groupes armés locaux à enterrer la hache de guerre et à favoriser le retour de tous les déplacés dans leurs villages respectifs.

Cet appel n’est pas bien accueilli du côté des Maï-Maï Biloze Bishambuke, qui soupçonnent Makanika, Gumino et Twigwaneho de « reconduire des objectifs obscurs derrière ces affrontements ».

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