Dans un arrêté, l’autorité provinciale reproche au maire une mauvaise sortie médiatique sur la situation sécuritaire en ville de Beni mais, aussi d’autres fautes administratives dans la gestion de la ville.
Le gouverneur de province, Carly Nzanzu Kasivita motive cette suspension par ce qu’il qualifie de « comportement contraire aux valeurs d’un agent de l’Etat ».
Pour l’autorité provinciale, Nyonyi Bwanakawa est coupable de violation du code de conduite d’un agent public de l’Etat, en ce qui concerne le droit de réserve en matière de communication. Le maire est accusé, d’avoir brillé par des actes subversifs, allant jusqu’à jeter l’opprobre sur l’exécutif dont il fait lui-même partie au nom de l’unicité de commandement, poursuit l’arrêté.
Sur place à Beni, les avis sont partagés.
Les uns se disent satisfaits de cette décision de l’autorité provinciale qui, peut-être, règlera la problématique de la montée de l’insécurité dans la ville de Beni, étant donné que les manifestations de colère enregistrées les semaines dernières, n’avaient pour but que le départ de l’autorité urbaine et du commandant de la police. Et pour les autres, cette décision ne va rien changer, car il s’agit d’un règlement de compte politique. Ces derniers pensent que le gouvernement provincial aurait plutôt pu s’investir dans la recherche de solutions à la sécurisation de la ville avec le conseil urbain de la sécurité.
Pendant cette période de suspension du maire, l’intérim sera assuré, conformément au principe de la suppléance légale, par le maire adjoint, souligne l’arrêté.