La Police nationale congolaise (PNC) dit avoir ouvert une enquête pour identifier les auteurs des tracts qui ont été jetés vendredi 29 mai sur les grandes artères de la ville de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental). Les auteurs de ces documents anonymes exigent la démission du maire, des bourgmestres de cinq communes de Mbuji-Mayi, des administrateurs des territoires ainsi que des chefs de secteurs.
Les mêmes auteurs menacent aussi les personnes ciblées en leur promettant des visites domiciliaires, au cas où ils ne s’exécutaient pas dans les 48 heures qui suivent.
Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent cette pratique. « Nous sommes en train de nous opposer, parce que ce qui est vrai, c’est que toutes ces autorités-là sont nommées par une ordonnance présidentielle et c’est constitutionnel. Et vous ne pouvez pas vous réveiller un matin et vous commencez à demander à tous ces gens-là de démissionner. Ils démissionnent pour quelles raisons et ils laissent ces places à qui? Ici, c’est la constitution qui nous régit », explique Me Jimmy Bashile, coordonnateur de l’ONG Action contre l’impunité pour les droits humains (ACIDH).
Cette situation intervient deux jours après les manifestations organisées dans la ville par des jeunes qui protestaient contre la déchéance à Kinshasa de Jean-Marc Kabund, au poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale.