Les forces vives du territoire de Mahagi saluent le renforcement des effectifs des militaires des FARDC dans cette entité qui fait face à ce jour aux violences et autres tueries perpétrées par des éléments de la milice de la CODECO. Ces organisations membres de la société civile l’ont dit samedi 23 mai à une délégation mixte autorités gouvernementales et MONUSCO qui séjournent dans la zone.
Cependant, les responsables de ces structures disent attendre la fin des opérations militaires avant de juger de l’efficacité de ce déploiement dont l’objectif, estiment-ils, doit être l’anéantissement total de ces miliciens.
Le territoire de Mahagi compte à ce jour des milliers de personnes déplacées qui ont été contraintes d’abandonner leurs villages à cause des attaques suivies des pillages de leurs biens par des miliciens de la CODECO. Près d’une centaine d’entre elles ont perdu la vie, depuis le début de cette année, selon les chiffres avancés par les députés provinciaux élus de ce territoire.
Pour exprimer leur ras-le-bol, les habitants de Mahagi avaient initié depuis la semaine dernière, des mouvements de protestation : barricade de la voie publique, déguerpissement des agents qui travaillent à la frontière avec l’Ouganda, incivisme fiscal…
David Mokili, coordonnateur de l’ONG Collectif-Sauvons le Congo dit attendre les résultats de ces déploiements.
Des citoyens interrogés sur place espèrent que ces soldats des forces loyalistes seront déployés dans des zones considérés comme bastions de cette milice de la CODECO. Des doléances que le gouverneur de l’Ituri a promis transmettre aux responsables militaires.
Pour sa part, Jean Bamanisa, gouverneur de l’Ituri, a exhorté la population à bannir toute initiative de justice populaire et de ne pas recourir à l’auto-défense. Il indique que l’armée se battra pour rétablir l’ordre dans ce territoire.