Trois pêcheurs ougandais ont été arrêtés la nuit de mercredi à jeudi 21 mai par les marins congolais sur le lac Edouard. Ces militaires congolais les accusent de violation des frontières lacustres entre la RDC et l’Ouganda. Selon le secrétaire exécutif de la Fédération des pêcheurs individuels du Lac Eduard (FECOPEILE), Josué Mukura, cet incident est intervenu, au lendemain de l’arrestation, par les marins ougandais de 29 pêcheurs congolais au niveau de Kagezi, pour un motif similaire. Face à cet état de chose, il plaide pour le balisage de la frontière liquide entre les deux pays sur le Lac Edouard.
« Il y a eu 29 pêcheurs congolais qui ont été arrêtés puis torturés par la marine ougandaise. Et aujourd’hui, il y a maintenant l’arrestation des pêcheurs ougandais par la marine congolaise. Pour dire qu’il y a maintenant les pêcheurs congolais et ougandais qui sont arrêtés des deux côtés. Ce que nous nous demandons, nous voulons à ce que l’accord bilatéral qui a été signé en Ouganda entre les deux pays, la RDC et l’Ouganda, soit mis en application. Là, il fallait d’abord baliser la frontière pour démarquer la partie congolaise et celle de l’Ouganda », a déclaré Josué Mukura.
Le secrétaire exécutif de la Fédération des pêcheurs individuels du Lac Eduard soutient que l’accord signé entre les deux pays avait prévu de mettre en pratique la force conjointe, selon le Projet multinational pour la gestion intégrée des pêcheries et des ressources en eau des lacs Édouard et Albert (LEAF). Cette force devrait se rassurer de la sécurité dans la zone transfrontalière pour éviter les arrestations des pêcheurs congolais ougandais aussi de part et d’autre.
Les vingt-neuf pêcheurs congolais avaient été arrêtés, à la suite des instructions liées aux mesures de riposte à la COVID-19.
Selon ces pécheurs, les marins ougandais les avaient tabassés. Leurs équipements de pêche avaient été saisis avant de les relâcher. Mais, les trois pêcheurs ougandais seraient encore détenus dans un cachot congolais autour du lac Edouard.