Certains élus de du Nord-Kivu ont salué mercredi 20 mai la déclaration faite lundi dernier par une dizaine de groupes armés actifs dans le territoire de Lubero, qui ont opté pour le désarmement et la démobilisation volontaires. Ces élus pensent que le gouvernement doit considérer cette volonté des groupes armés et mettre les moyens conséquents pour que ce processus aboutisse.
Dans un entretien accordé mercredi, Jean-Paul Lumbulumbu, l’un des élus du territoire de Lubero et vice-président de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu, estime qu’il est urgent que le gouvernement puisse prendre la question à bras de corps par un encadrement efficace de ces groupes armés :
« Cela va dissuader les groupes armés résiduels, qui sont encore dans les forêts, à pouvoir se rendre et contribuer au processus de développement dans la province du Nord-Kivu. Donc, moi, je reste totalement optimiste par rapport au processus ; bien que ce soit un processus qui peut prendre un peu plus de temps. Et encore que nous sommes dans une situation d’état d’urgence qui restreint un certain nombre d’activités et un certain nombre de liberté ».
Le vice-président de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu pense également que c’est un très bon signe de la part de ces groupes armés de pouvoir afficher cette volonté de se rendre :
« Nous voulons une province du Nord-Kivu sans groupes armés. Et tout ça c’est par la conjugaison des efforts, lorsque nous devons nous écouter, lorsque nous devons écouter le cahier des charges de nos frères et sœurs et essayer de répondre. Ce qui est vrai c’est que, le gouvernement ne saura pas répondre à toutes les préoccupations des groupes armés. Néanmoins, une partie et je reste totalement confiant que le gouvernement sera en mesure d’apporter des solutions pour la sécurité et la paix dans le Nord-Kivu ».