Une rencontre des représentants des Bavira et Bafuliiru a été organisée mercredi 13 mai par la société civile et la section des affaires civiles de la MONUSCO à Uvira. Cette réunion est intervenue à la suite de plusieurs actes de violence, de discours de haine, de la méfiance et un manque de confiance enregistré après les fortes pluies qui ont inondé la région. Il était question de permettre à ces communautés de discuter des moyens de freiner l’escalade des tensions qui existent entre elles.
Selon des sources de la société civile, les tensions étaient perceptibles depuis les récentes inondations dues aux pluies diluviennes et le passage des autorités provinciales et nationales à Uvira.
Les échanges et débats de mercredi dernier ont permis aux participants de noter conjointement que cette tension a tiré son origine principale dans le manque de dialogue intercommunautaire. Ce dialogue a été mis en mal par les prétendues promesses non tenues faites aux Bafuliiru et Bavira avant l’affectation des autorités urbaines, la manipulation politique des jeunes et l’ignorance des responsabilités essentielles de l’administration par certains dirigeants et la population.
Les participants ont recommandé que des réunions supplémentaires, impliquant les jeunes et les femmes, soient organisées pour mettre en place un cadre consultatif intercommunautaire devant promouvoir la cohabitation pacifique entre les deux communautés et les autres.
Face à cette situation, l’évêque du diocèse d’Uvira, Monseigneur Sebastien Joseph-Muyengo, avait appelé lundi dernier, dans une déclaration de presse, les médias catholiques dont certains groupes de réseaux sociaux bien identifiés, à s’interdire de diffuser des messages ou des propos semant la haine, la division et appelant à la violence en ce moment difficile où la ville d’Uvira « souffre encore des blessures des inondations et baigne dans la peur du Coronavirus ».
Le député national élu d’Uvira, Moïse Nyarugabo, a de son côté réitéré, à travers son équipe dans son fief, le même appel de paix et de la cohabitation pacifique à ses frères, sœurs et parents Bavira et Bafuliiru.