Revue de presse du jeudi 9 avril 2020.
Vital Kamerhe, directeur de cabinet du Chef de l’Etat, a été conduit à la prison centrale de Makala, sous mandat d’arrêt provisoire. C’est le sujet principal que les médias congolais abordent. La question de Coronavirus occupe aussi quelques lignes de la presse congolaise.
Le directeur de cabinet du Chef de l’État, Vital Kamerhe, est placé, mercredi 8 avril, sous mandat d’arrêt provisoire, informe Actu-30.info. le média en ligne rappelle le président de l’Union pour la nation congolaise a passé plus de cinq heures d’audition au parquet général près la Cour d’appel de Matete, à Kinshasa, ce mercredi 8 avril.
Il a avait été convoqué dans le cadre des enquêtes ordonnées par le ministère de la justice sur l’utilisation des fonds alloués aux travaux publics du programme de 100 jours du chef de l’État.
La détention de Kamerhe serait le réveil de la justice congolaise? s’interroge Capsud.net.
Et même si cela n’aboutissait pas à l’emprisonnement du « Dircab » du Chef de l’Etat, les congolais trouvent que cette décision préventive est un signl fort pour l’indépendance de la justice dans notre pays, ajoute le portail, pour qui, la mise en décision du tout puissant « VK » redonne confiance à la justice congolaise, longtemps vilipendée.
Le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), Me Georges Kapiamba, salue aussi la mise en détention provisoire de Vital Kamerhe. Il pense que l’arrestation du directeur de cabinet du chef de l’État est un « aboutissement d’une longue lutte menée par des congolais pour la fin de l’impunité des hauts responsables », renseigne Cas-info.ca
À l’en croire, le leader de l’UNC doit démissionner de ses fonctions de directeur de cabinet du Chef de l’État, étant donné qu’il se « trouve dans une situation inconfortable ».
Mais pour Me Paulin Cibangu Mbonga, cadre de l’UNC au Kasaï-Oriental ce mandat est politisé et entaché de plusieurs zones d’ombres, relaie Dépêche.cd
« Mon président était renseignant dans ce dossier. Sa juridiction est la Cour de cassation comme tous les vices premiers ministres. Comment expliquer que le procureur le met aujourd’hui sous un mandat d’arrêt provisoire sans respecter la procédure », s’interrohe Me Paulin Cibangu.
A Bukavu, les sympathisants de l’UNC/Bukavu sont descendus dans la rue, quelques heures après avoir appris l’arrestation de leur leader Vital Kamerhe, pour dénoncer « l’humiliation de leur président national », rapporte Congoprofond.net
Ils ont brûlé des pneus devant la permanence de leur bureau provincial à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, ajoute le média en ligne.
De l’avis de Forum des As, la plateforme Cap pour le changement, CACH, est bel et bien au bord de l’implosion. Le fait que Félix Tshisekedi se soit décidé à convoquer une réunion de la plateforme le jour même de l’audition de son directeur de cabinet, n’est pas anodin, notent des analystes politiques.
Même si les décisions de justice ne relèvent pas de l’Exécutif – séparation de pouvoir oblige – la détention préventive du premier collaborateur et partenaire politique du chef de l’Etat ne peut que sonner comme le début, sinon d’une rupture, du moins d’une crise de confiance au sein du CACH, décortique le journal.
Coronavirus
Coronavirus : 24 nouveaux cas confirmés en RDC dont 23 à Kinshasa, rapporte 7sur7.cd
Globalement, la situation épidémiologique se présente comme suit : le cumul est de 207 cas confirmés, 20 décès et 10 personnes guéries, 68 cas suspects en cours d’investigation, 24 nouveaux cas confirmés, dont : 23 à Kinshasa ; 1 importé, aucune nouvelle personne guérie, et 119 patients en bonne évolution. 36 personnes malades en hospitalisation (parmi lesquelles 2 sous assistance respiratoire à Ngaliema et à l’Hôpital de l’amitié sino-congolaise).