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Nord-Kivu: 5 000 familles déplacées en détresse à Ikobo

Des familles dans un camp de déplacés à l’Est de la RDC, en janvier 2003. Photo Don John Bompengo

Après trois jours d’affrontements entre deux groupes armés à Ikobo, en territoire de Walikale, les conséquences sur le plan humanitaire sont énormes. Dans un communiqué de presse rendu public lundi 7 avril, les notables parlent de plus de cinq mille familles déplacées qui restent sans assistance.

Selon des sources locales, un calme précaire s’est rétabli, il y a deux jours, dans le groupement Ikobo, dans le territoire de Walikale, où les miliciens commandés par Guidon Shimirayi du groupe NDC/Rénové et ceux de Nguomoja Kabido des Mazembe se sont battus entre jeudi et samedi dernier.

Ces affrontements ont causé des lourdes pertes dans les deux rangs et poussé au déplacement plus de 5700 ménages d’au moins six villages. Jérôme Kirumba, notable local, estime que les conditions dans lesquelles vivent ces déplacés à Buleusa, chef-lieu du groupement Ikobo, ne sont pas conformes aux mesures édictées par les autorités pour prévenir le COVID-19 :

« Nous craignons effectivement le COVID-19, parce qu’à Buleusa, vous trouvez maintenant la maison qui a une chambre et salon mais qui accueille vingt à trente personnes et qui n’ont rien à manger. Ils ne retournent pas dans leurs villages parce que les rebelles qui s’y sont affrontés sont toujours là. Voilà pourquoi, nous demandons que les FARDC se déploient là-bas pour y rétablir la sécurité ».

Selon des sources administratives locales, depuis dimanche, la zone de Kateku, au cœur de ces affrontements, est presqu’exclusivement sous contrôle du groupe de Guidon alors les Mazembe roderaient encore dans les parages.

Ces sources renseignent que les FARDC, qui n’ont qu’une petite position à Buleusa, ne se déploient pas dans cette zone des combats. 

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