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Jean-Pierre Lacroix : « Contre l’ennemi commun qu’est ce virus mortel, nous devons tous être unis et agir de concert »

« Les casques bleus ne sont pas le remède au Covid-19, mais ils tiennent une place dans la lutte contre ce virus », écrit le responsable des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, dans une tribune publiée ce jeudi 2 avril sur le rôle que peuvent jouer les casques bleus en coopération avec les Etats.

« En tant que responsable du maintien de la paix des Nations unies, je suis particulièrement préoccupé par les zones où le Covid-19 se développe sur le même terrain que les conflits armés », note Jean-Pierre Lacroix.

Pour lui, les opérations de maintien de la paix doivent pouvoir continuer à faire leur travail et à maintenir la capacité opérationnelle de l’ONU pour continuer à mettre en œuvre les mandats, à savoir aider à promouvoir le règlement des conflits et à protéger les populations ainsi que le personnel des Nations unies.

 Dans des pays tels que la République démocratique du Congo, la République centrafricaine et le Mali, où la paix est fragile et où les populations ont déjà trop souffert, les missions, aident ainsi les autorités de l’Etat avec d’autres partenaires.

« Contre l’ennemi commun qu’est ce virus mortel, nous devons tous être unis et agir de concert », recommande le responsable des opérations de maintien de la paix de l’ONU.

Les Etats membres qui fournissent les policiers et les soldats travaillent avec l’ONU pour suspendre ou reporter les rotations de troupes et les déploiements prévus.

Jean-Lacroix fait remarquer que la pandémie se développe aussi dans des pays ravagés par des conflits armés et promet que l’ONU continuera à fournir toute l’aide directe possible, notamment en protégeant les fournitures et les dépôts humanitaires.

Le responsable des opérations de maintien de la paix de l’ONU prévient que personne, aucune communauté, aucun pays, n’est à l’abri de cette pandémie mortelle. Il s’agit d’une crise de dimension mondiale, dont les conséquences humaines, sociales et économiques sont dévastatrices.

Sur le terrain, ajoute M. Lacroix, l’ONU a rapidement pris des mesures supplémentaires de précaution, notamment la mise en quarantaine et le confinement du personnel à l’arrivée, en coopération avec les autorités du pays hôte.

« Le 23 mars, à New-York, le secrétaire général des Nations unies a déclaré qu’il était temps de « laisser les conflits armés derrière nous pour concentrer nos efforts sur le véritable combat de nos vies ». Il a appelé toutes parties belligérantes dans le monde à observer un cessez-le-feu global. Nos missions ont transmis ce message et nous le répétons : il est temps de faire taire les armes », rappelle Jean-Pierre Lacroix.

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