L’ONG de défense des droits de l’homme Justifia ASBL condamne « l’usage disproportionné » de la force par l’armée le samedi 28 mars lors de l’incursion des miliciens Bakata Katanga à Lubumbashi, Likasi, Kasumbalesa, Kakanda et Bunkeya.
Dans son communiqué de presse publié dimanche 29 mars, l’ONG dénonce aussi l’activisme de ces miliciens et exige l’ouverture des enquêtes pour rétablir les responsabilités des uns et des autres dans cette affaire ; étant donné que plusieurs personnes ont été froidement abattues.
Selon le coordonnateur de Justicia ASBL, Timothée Mbuya, il y a eu exécutions sommaires, arbitraires et extrajudiciaires de plusieurs personnes. Il y a eu également usage disproportionné de la force. Pour cela, affirme le coordonnateur de l’ONG, les responsabilités doivent être établies.
« Justifia ASBL demande au président de la République de relever de leurs fonctions les différentes autorités, notamment de l’ANR (Agence nationale des renseignements) et de la DEMIAP ainsi que de l’auditorat militaire ; afin d’initier des enquêtes pour déceler les négligences administratives judiciaires autour de la gestion de cette question de Maï-Maï », a expliqué Timothée Mbuya.
Par ailleurs, l’ONG demande à l’auditorat militaire « de procéder à la réincarcération de Gédéon Kyungu Mutanga, d’ouvrir des enquêtes pour sanctionner toutes les personnalités qui ont été impliquées dans les exécutions sommaires, arbitraires et extrajudiciaires ainsi que l’usage disproportionné de la force. »