Revue de presse du lundi 30 mars 2020
La gestion de la pandémie du coronavirus et les réactions des personnalités sont largement commentées par les médias congolais.
En réaction au désagrément causé par l’annulation de la mesure de quatre jours de confinement par le gouvernement provincial de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo marque son indignation par rapport à la légèreté avec laquelle les autorités traitent jusque-là la riposte contre le covid-19, rapporte Le Potentiel.
L’archevêque de Kinshasa plaide pour un respect strict de la vie humaine qu’il qualifie de « sacrée », note le journal.
Avec un ton ferme, commente le quotidien, le vice-président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) appelle à la responsabilité des gouvernants devant une urgence humanitaire.
Le cardinal Fridolin Ambongo, ajoute 7sur7.cd, a dénoncé le tâtonnement des autorités en ce qui concerne la riposte à la pandémie covid-19.
Tout en fustigeant le report du confinement par le gouverneur de la ville de Kinshasa Gentiny Ngobila Mbaka, Fridolin Ambongo estime que ce recul donne l’impression que le pouvoir en place tâtonne alors qu’il s’agit de la vie du peuple qui est mise en danger, ajoute le site web.
L’Église du Christ au Congo (ECC) de son côté, dit suivre avec beaucoup d’intérêt la manière dont la prise en charge de la pandémie du nouveau Coronavirus se fait au pays en général et à Kinshasa particulièrement, renseigne Actualite.cd.
Elle s’inquiète « profondément du manque d’unité et de cohésion nationales qui s’affichent ostentatoirement dans l’application des mesures préventives et curatives », note le portail.
La sénatrice Francine Muyumba n’est pas satisfaite par la qualité du travail jusque-là réalisé par l’équipe de riposte du Covid-19, fait remarquer Cas-Info.ca.
Dans un tweet, indique le site web, l’ancienne présidente de l’union panafricaine de la jeunesse appelle à la conjugaison des efforts supplémentaires pour enrayer l’épidémie.
« Le leadership de la riposte en RDC jusque-là ne répond pas à la gravité de l’épidémie », s’est-elle alarmée via son compte Twitter rapporte le portail.
« Report du confinement dans la capitale : les dessous des cartes », titre pour sa part Le Phare.
A en croire certaines indiscrétions, révèle le tabloïd, certains services « sensibles » auraient exigé au numéro 1 de la ville de Kinshasa, la somme de deux milliards quatre cents millions Francs congolais, comme soubassement financier pour assurer la mise en œuvre du confinement.
L’administration urbaine devait prendre en charge l’achat d’équipements de protection de la police et des services de sécurité ainsi que la motivation de leurs cadres et agents. Il va de soi qu’au regard la précarité de sa trésorerie, l’Hôtel de ville de Kinshasa ne pouvait pas supporter pareille facture, argumente le journal. D’où le report du confinement, justifié « politiquement » par la flambée des prix des denrées de première nécessité, conclut le quotidien.