Dans un entretien accordé jeudi 26 mars à Radio Okapi, il affirme avoir réuni les preuves que certains agents de l’ordre se contentent de piéger ces personnes afin de mieux les arrêter et les confiner dans des cachots et autres lieux de détention.
Me Arnold Nyaluma, qui est également conseiller à la cour africaine des droits de l’homme et des peuples, demande au gouverneur de province d’instruire ses services afin qu’ils jouent le rôle préventif et non répressif.
« Il y a un début de dérapage des services de sécurité commencent à en abuser parce qu’il y a une sorte de piège. C’est-à-dire on largue les agents de l’ANR et des policiers qui vont s’introduire dans des débits des boissons, ils paient la boisson, ils prennent des photos et ça permet ensuite de poursuivre le tenancier », a-t-il déploré.
Dans leurs méthodes, ils interpellent le tenanciers des debits de boissons.
« Certains sont détenus toute la journée, il y en a même qui sont mis au cachot et ils sont beaucoup plus confinés et ça pose des ennuis on va les libérer après qu’ils aient paye de l’argent », a-t-il expliqué.
Pour lui, dans un Etat de droit, le rôle de l’autorité ce n’est pas de piéger la population mais, de prévenir.
« On devrait plutôt faire des actions dissuasives pour empêcher qu’effectivement ces citoyens ne puissent violer les mesures qui ont été prises. Après, on a constaté que le gouverneur vient de publier un arrêté des amendes où il a fixé des amendes et là encore, ça accroitre des abus parce que ce n’est pas à la police ni à l’ANR de faire payer les amendes », a-t-il poursuivi.
Face à cette situation, le commissaire provincial de la PNC au Sud-Kivu, le général Jean Bernard Bazenge, a déclaré s’occuper « sérieusement » de cette question. Il demande, à cet effet, à la population de dénoncer toujours des cas de dérapages commis par les éléments de la police pour des sanctions exemplaires.