Les pensionnaires de la prison centrale de Kakwangura à Butembo ont besoin d’aide urgente afin d’être protégés contre toute contamination au Coronavirus. Ce cri d’alarme a été lancé ce vendredi 20 mars par la directrice de cette maison carcérale, qui regorge actuellement de sept cent vingt-trois détenus, dont treize femmes. Elle plaide pour un appui en cache-nez, afin de les remettre aux visiteurs pour épargner les détenus de toute contamination lors de leurs échanges.
Dans la prison centrale de Butembo, les détenus sont entassés dans leurs cellules sans aucune précaution, s’inquiète sa directrice, Ngomba Ilunga. Selon elle, seuls les dispositifs installés dans le cadre de la lutte contre Ebola restent en place. Radio Okapi l’a constaté.
Un service est installé à l’entrée de la prison. Il s’agit d’un lave-main et un pulvérisateur avec lequel un agent commis à ce service désinfecte les souliers de toute personne venant de l’extérieur avant de prendre sa température.
Par ailleurs, il n’y a jusque-là aucun endroit isolé pour accueillir les nouveaux détenus. Déjà jeudi dernier, cinq nouveaux prisonniers ont signé leur entrée dans cette maison de correction.
Des sources pénitentiaires renseignent qu’ils ont été amenés dans les mêmes cellules aux côtés de leurs codétenus. Interrogé sur le risque que courent ces détenus, Docteur Guy Mukari, coordonnateur intérimaire de la riposte à Ebola à Butembo assure qu’il n’y a aucun danger, tant qu’il n’y ait pas un cas importé de l’extérieur de la prison. Selon lui, les nouveaux détenus qui viennent des zones non encore touchées par le coronavirus ne constituent pas un danger.
De son côté, le maire de Butembo, Sylvain Kanyamanda, promet que les visites à la prison seront règlementées, sans autres détails.