La ville de Goma au Nord-Kivu risque d’enregistrer une pénurie de produits de première nécessité à la suite du premier cas de coronavirus enregistrés il y a 72 heures au Rwanda, pays frontalier à la RDC. Les marchands de cette ville ont exprimé cette inquiétude, mercredi 18 mars.
Selon eux, les échanges commerciaux entre la ville de Goma et celle de Gisenyi voisine risquent de s’estomper à cause d’un cas de cette pandémie.
« Nous ne produisons pratiquement pas beaucoup de choses chez nous. Prenons l’exemple des importations de riz, l’huile végétale, les tomates et les aubergines. Si cette maladie perdure comme c’est une épidémie qui ne passe pas rapidement, nous allons avoir des conséquences sur le plan nutritionnel », s’inquiète David Katumbi.
Certains opérateurs économiques de Goma craignent des probables conséquences socio-économiques qui s’en suivraient, au cas où les deux pays décideraient de fermer leurs frontières communes.
Lorsqu’il y aura carence de tous ces produits sur le marché, il y aura hausse des prix, craignent les opérateurs économiques.
« Admettons que si nous n’arrivons plus à aller chez nos amis Rwandais, Burundais, Kenya et Ougandais, il y aura un impact sur la vie du quotidien », a soutenu Davis Katumbi.
Le poste frontalier communément appelé « Petite barrière » a été momentanément fermé mardi 17 mars dans les avant-midis, avant d’être rouverte, quelques heures plus tard.
Il est toutefois difficile de lier cette fermeture momentanée à l’existence de coronavirus au Rwanda ou en RDC.