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Insécurité à Djugu : nouvelles vagues des déplacés enregistrées à Bunia

De nombreux déplacés en provenance de plusieurs villages du territoire de Djugu (Ituri) affluent ces derniers jours vers la ville de Bunia. La dernière vague est arrivée ce mardi 17 mars au site des déplacés de l’ISP et de l’Hôpital général à Bunia.

Ces déplacés ont fui des tueries perpétrées par des présumés miliciens de la CODECO qui se multiplient dans la zone. Composés en majorité des femmes et des enfants, ils vivent dans des conditions difficiles.  

Au moins 590 familles sont arrivées sur le site de l’ISP depuis le vendredi dernier. Elles proviennent de plusieurs villages de Djugu ; entre autres Fataki, Maze, Tchee, Bule, Largu, Blukwa, Dhedja Tchele.

Buve Makusi Adelpine, la soixantaine révolue, et sa famille ont fui la nuit de dimanche 15 mars la localité de Tchelé en chefferie de Ndo-Okebo, où des présumés miliciens ont tué des civils. Elle décrit le calvaire vécu :

« Quand les assaillants sont arrivés à Tchélé, ils ont arrêté des gens. Ils ont ensuite commencé à égorger des personnes comme des vaches et des chats ». 

Pendant ce temps, ces personnes déplacées passent nuit dans de mauvaises conditions. Manza-Longa François, gestionnaire de ce site, indique que la capacité d’accueil de ce site ne permet pas d’héberger ces déplacés. Il redoute la résurgence de certaines maladies à la suite de leurs mauvaises conditions de vie.

La commissaire provinciale de l’Ituri en charge des affaires humanitaires, Jeanne Alasha, indique que son gouvernement procède à l’évaluation de leurs besoins en vue de leur apporter une assistance.

 

Au plus fort d’atrocités à Djugu en septembre 2019, un afflux des personnes déplacées de ce territoire a avait été enregistré sur les sites installés à l’Hôpital général de référence de Bunia et à l’ISP.

 

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