Plus de trente maisons construites dans la concession de l’hôpital général de référence de Wangata ont été démolies la semaine dernière. Les victimes ont qualifié, lundi 16 mars à Radio Okapi, cette opération de brutale et d’illégale, au regard des titres leur attribués par les services compétents. Elles en appellent aux autorités nationales et sollicitent la réparation immédiate des préjudices subis.
Selon des sources locales, depuis l’opération de démolition conduite par le gouverneur intérimaire, plusieurs habitants de ce site ne savent où aller. Ils passent nuit à la belle étoile. Les victimes une destruction « brutale, sans préavis, et inhumaine », car tous leurs effets sont perdus dans les décombres.
« On vit dans le désert. Nous passons nuit à la belle étoile avec nos enfants. Nos maisons sont parties. Que le chef de l’Etat puisse nous aider. Nous sommes dans un Etat de droit », témoigne Jean-Marie Bosongo, qui a perdu deux maisons en matériaux durables et ses outillages.
Les victimes trouvent aussi cette mesure sélective. Car, disent-elles, certains proches des autorités provinciales ont été épargnés. Comme le malheur ne vient jamais seul, elles se disent encore en insécurité, créée par des policiers sensés les protéger.
« Nous n’avons pas pu fermer l’œil cette nuit. Les policiers sont venus nous menacer, sous prétexte qu’ils ont reçu l’ordre de nous déloger de force. Sinon, ils vont nous torturer et piller nos biens afin de nous obliger à partir », explique une femme trouvée sur le lieu.
Tous les élèves du quartier ne vont plus à l’école. Ils ont perdu leurs uniformes et objets classiques pendant cette opération.