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Rentrée parlementaire : les députés déterminés à amener le gouvernement à répondre aux attentes de la population

Certains députés nationaux de la majorité comme ceux de l’opposition se montrent déterminés à amener le gouvernement à répondre aux attentes de la population, à l’ouverture prévue pour ce lundi 16 mars 2020 à Kinshasa de la session parlementaire ordinaire du mois de mars 2020.

Les députés et sénateurs reprennent donc le chemin du Palais du peuple après trois mois des vacances dans leurs circonscriptions respectives. Cette session consacrée au contrôle budgétaire et à l’élaboration des lois s’avère de tous les enjeux au regard de la grogne sociale et de grandes attentes de la population.

Le député Jackson Ausse du Mouvement Social (opposition) lance un appel à tous les groupes parlementaires qui doivent privilégier l’intérêt de la population : 

« Nous demandons à tous les groupes parlementaires de se mettre à l’œuvre, pour l’intérêt de la population, il n’y a pas de majorité, il n’y a pas d’opposition. Le Premier ministre doit venir nous dire où en est-on avec la mobilisation de recettes et pourquoi la grogne sociale est en train d’être généralisée ? ».

Pour sa part, le député Gary Sakata du FCC affirme avoir constaté une ‘’balkanisation’’ entre les milieux ruraux et urbains.

« Moi je voudrais d’abord relever le fait que bien souvent on redoute la balkanisation du pays en terme territorial d’Est à l’Ouest, entre le Nord et le sud. Mais j’ai remarqué que la grande balkanisation à redouter est celle qui existe entre les milieux urbains et les milieux ruraux. En milieu rural, la population pense que le gouvernement central ne s’occupe pas d’eux, s’intéresse qu’aux milieux urbains. Les milieux ruraux sont très pauvres et cela constitue un danger pour l’avenir de notre république. »

Le député Jacques Djoli du MLC (Opposition) s’inquiète quant à lui des derniers chiffres présentés par la banque centrale.

« Sur le plan du contrôle, la banque centrale, il y a deux jours a publié un communiqué faisant état des dépenses de l’Etat qui a atteint plus de 650 milliards de francs congolais contre des recettes qui n’arrivent pas à 300 milliards. Il faudra que nous puissions tirer les leçons de ce gouffre qui peut emmener le pays vers la faillite. »

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