La gratuité de l’enseignement fondamental voulue et mise en œuvre par les autorités est à saluer. Cependant, cette réforme est impactée par le manque de planification et des problèmes liés aux ressources humaines, logistiques, techniques et financiers. C’est l’une des conclusions de l’enquête pilote à mi-parcours menée en deux mois à Kinshasa par la Coalition pour la promotion et la protection des droits économiques, sociaux et culturels, dont le premier rapport a été publié mercredi 11 mars à Kinshasa.
Pour les enquêteurs, cette réforme ne sera effective qu’au rétablissement de la dignité des enfants et lorsque seront enrayés les discriminations.
« Tous les enfants doivent avoir accès à l’école, les enfants issus des familles démunies, les enfants vulnérables, les enfants de la rue, les enfants en séparation familiale. C’est seulement à cette condition là qu’on dira que la gratuité est effective », a déclaré la présidente de la Coalition, Me Elodie Muzigirwa.
Selon elle, il y a encore du chemin à parcourir.
Des discussions ont eu lieu avec des chefs d’Etablissements, des enseignants et des élèves de 74 écoles au cours de cette enquête.
A en croire le coordonnateur adjoint de la Coalition, certains enseignants interrogés ont révélé sous couvert d’anonymat l’existence des écoles et des enseignants fictifs gérés par le SECOPE.
« Les cibles enquêtées nous ont révélé cela, des écoles fictives, des enseignants qui ne sont pas là. Les différents enseignants rencontrés nous l’ont dit. Il a dénoncé la corruption. Avec l’opération de nouvelles unités, tout le monde veut devenir enseignant comme le système connait des améliorations. Les écoles fictives existent. Nous nous disons, il faut une réforme du CECOPE car son travail laisse à désirer », a fait savoir Jean Bosco Puna.
Après la capitale, la Coalition annonce que l’enquête se poursuivra dans les autres provinces de la RDC.