Le 12 mars 2017, Zaida Catalan et Michael Sharp, membres du groupe d’experts des Nations unies qui enquêtent sur les violences qui déchirent alors la région du Kasaï, sont tués près de Bunkonde, village situé à 75 kilomètres de Kananga. Leurs corps sont découverts deux semaines plus tard.
Le sort des quatre Congolais qui les accompagnaient est moins certain. Ils sont considérés comme disparus.
Trois ans après, la justice militaire tente encore de découvrir ce qui s’est passé.
Le 5 juin 2017, s’ouvre devant le tribunal militaire de Kananga le procès des présumés meurtriers des deux experts.
Après cent audiences devant le tribunal militaire, le dossier est envoyé devant la Cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental. Parmi les accusés, il y a un officier supérieur de l’armée congolaise, le colonel Mambweni.
Trente personnes en détention sont actuellement jugées par la Cour. Une vingtaine d’autres personnes poursuivies sont toujours recherchées.
Elles sont notamment accusées d’association de malfaiteurs, de meurtre et de participation au mouvement insurrectionnel.