Plus de dix jours après la fermeture des aérodromes de Shabunda dans la province du Sud-Kivu, les principaux hôpitaux annoncent déjà la carence en médicaments et autres intrants.
L’hôpital général de Shabunda annonce la carence en médicaments et autres intrants qui préviennent généralement de Bukavu.
Même les sociétés de télécommunications fonctionnent maintenant avec le reste de carburant sur leurs antennes qui risquent de couper à tout moment.
Il se constate aussi la flambée des prix des biens de première nécessité. Les quelques stocks des biens et vivres commencent à s’épuiser et sur le marché, les articles se vendent au double voire au triple du prix normal.
Le prix du savon de lessive est passé de 1 000 FC (0,59 USD) à 5 000 FC (2,95 USD). Un sachet de sel passe qui se vendait à 500 FC (0,30 USD) se négocie à 3 000 FC (1,77 USD). Les quelques stocks de carburant commencent à s’épuiser.
Les habitants qui bloquent les aérodromes campent toujours sur leur position. D’après eux, il n’y aura pas de réouverture des aérodromes tant que les travaux de réhabilitation de la route Bukavu-Shabunda n’auront pas débuté.
Un conseil local de sécurité élargi aux représentants de la population s’est réuni mardi 10 mars. Il en ressort que les aérodromes resteront fermés jusqu’à ce que débutent les travaux de la route Bukavu-Burhale-Shabunda, inscrits dans le programme des 100 premiers jours du chef de l’Etat.
Depuis le 28 février dernier, les habitants de Shabunda ont refusé l’accès d’atterrissage à tous les avions en provenance de Bukavu et Goma, leur principale voie d’approvisionnement en l’absence de la route. Ils exigent la réhabilitation de la route Bukavu-Shabunda.