Le délai de 48 heures pour l’arrangement à l’amiable accordé à tous les débiteurs du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) est clos, ouvrant la voie à un recouvrement forcé. La direction de la FPI l’a annoncé vendredi 6 mars à Radio Okapi.
« Le FPI étant une institution de promotion, nous privilégions souvent des solutions amiables. Mais nous nous rendons compte qu’il y a abus », a affirmé le coordonnateur de la direction générale du FPI, Jean-Claude Kalenga.
Depuis plus de quatre ou cinq ans, des projets ont été financés par le FPI, mais le remboursement n’a pas été effectué. Jean-Claude Kalenga parle de plus 72 millions qui trainent aux mains des gens :
« Il y a un certain nombre de dossier, autour je pense de 99, mais ces dossiers soit n’ont pas été réalisés, soit les gens ne remboursent pas, soit les personnes tentent d’échapper au FPI et disparaissent. C’est un montant autour de 72 millions ».
En réalité, le montant total serait de près de 150 millions. D’où, la contrainte s’impose. Voilà pourquoi le ministre de tutelle, Julien Paluku, avait imposé ce delai de 48 heures pour passer au recouvrement forcé.
« Avec cet appui du ministre, qui est un membre du gouvernement, et puis la justice nous appuie, on va arrêter avec cette recréation où des personnes prennent de l’argent et puis ils ne remboursent pas, et ils se pavanent, ils circulent en toute quiétude. On doit y mettre fin ! », a martelé Jean-Claude Kalenga.
Et pour se faire, le directeur juridique du FPI, Robert Ngoya, a précisé :
« Le lundi ou mardi, nous allons mettre sur pied un collectif d’avocats, qui vont se charger des actions en recouvrement forcé auprès de tous ces promoteurs qui sont concernés par cette campagne ».