Il fait noir à Kinshasa ! Des quartiers entiers, même ceux-là qui ne connaissaient presque pas ce problème, restent dans l’obscurité des nuits entières. Coupures intempestives par-ci, manque total d’électricité par-là, cette situation devient un autre casse-tête pour les Kinois.
Ironie du sort ! Pendant que les abonnés déplorent le manque d’électricité, les factures de la Société nationale d’électricité (SNEL) sont déposées chaque mois. “La SNEL envoie toujours les factures, mais nous avons des produits dans les congélateurs qui périssent presque chaque fois”, s’est indigné mercredi 4 mars un habitant.
« Les autorités de la SNEL doivent savoir que le courant n’est pas une chose de très extraordinaire, c’est pour la population, c’est comme l’eau. Mais nous voyons que le courant appartient maintenant à certaines personnes”, a affirmé un autre kinois.
L’obscurité règne dans plusieurs communes, dont celle de Lingwala notamment sur les avenues Buta, Aketi, Kalembelembe et autres. Dans la commune de Brumbu, le quartier Beau marché n’est pas servi en énergie électrique. A Masina, les habitants du quartier Abattoir à affirment que le courant électrique est devenu un “jeu de lumière”.
Pour certaines personnes, Kinshasa passe pour la “capitale des ténèbres” sans que cela n’étonne personne. « La lumière, on ne peut pas rester dans les ténèbres, nous sommes dans une grande capitale. Nous avons pu constater que la Société nationale d’électricité est en complicité avec des gens. Ils (les agents de la SNEL) prennent les transformateurs qui alimentent bien les quartiers, ils amènent ça dans des sociétés privées », a accusé un habitant de Lenba.
Le quartier GB, certaines parties de Ma Campagne dans la commune de Ngaliema sont aussi concernés.
