Le procès de cinq présumés kidnappeurs a commencé mercredi 4 mars au tribunal de grande instance dans la ville de Goma. Les audiences publiques sont organisées à l’esplanade du stade de l’unité, en présence d’une grande foule ainsi que de quelques autorités de la province.
Ce procès tant attendu par la population de Goma ainsi que par les familles de victimes s’est ouvert en fin de matinée du mercredi 4 mars sur l’esplanade du stade de l’unité. Un important dispositif de sécurité a été mis en place sur le site des audiences, pour empêcher tout débordement d’une population venue nombreuse et visiblement exaspérée de colère pendant l’instruction.
Le procès a été marqué par une vive discussion de droit entre la défense et la partie civile.
Sur les trois préventions à charge des inculpés dont trois femmes et deux hommes, le tribunal a instruit pour cette première journée les infractions d’association des malfaiteurs et d’enlèvement. Au cours de leur audition, tous les cinq accusés ont rejeté en bloc les faits mis à leur charge, exigeant à leur tour, la comparution des victimes, requête à laquelle le tribunal est resté réservé. Le président du tribunal, Alphonse Wonga, a précisé que ce procès devra être équitable car il revêt d’un aspect pédagogique et dissuasif, à l’endroit d’autres kidnappeurs potentiels. La séance a été renvoyée à ce jeudi 5 mars.