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Nord-Kivu : la zone de santé de Binza sans morgue, en territoire de Rutshuru

Cette zone dessert une population de plus de 200 mille habitants avec une dizaine de centres de santé et un hôpital général de référence.

La population est obligée de garder et de manipuler les dépouilles mortelles à domicile, ignorant tout danger de contamination au cas où le défunt souffrait d’une maladie contagieuse. 

Pour Aimée Mbusa Mukanda, notable de Nyamilima, cette situation préoccupante devrait attirer l’attention des autorités politico-administratives de la province :

« Il y a aujourd’hui des morgues à pétrole ou celles qui fonctionnent moyennant un panneau solaire. Nous voulons qu’on puisse nous doter d’une morgue pour les enterrements dignes et sécurisés. Car beaucoup des gens meurent à l’hôpital et qu’ils soient enterrés à Nyakakoma ou ailleurs. La trajectoire et le temps, ils passent la nuit par exemple dans la famille, sans cercueil, c’est aussi un danger, puisque la zone de santé de Binza occupe au moins une dizaine de centres de santé. Si une fois une personne meurt dans différents centres hospitaliers on peut l’acheminer directement à l’hôpital Nyamilima à la morgue parce que nous avons des ambulances ».

Par ailleurs, le médecin chef de zone de santé de Binza, Docteur Bernard Kakule, reconnait cette situation qu’il qualifie même d’urgence. Il rappelle également que cette zone de santé située à la frontière avec l’Ouganda est un milieu à haut risque par rapport aux épidémies.

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