Plusieurs étudiants ressortissants de Beni n’ont pas été admis aux examens de la mi-session pour insolvabilité dans différentes institutions supérieures et universitaires de Butembo, où ils sont inscrits. Il s’agit des étudiants qui ont perdu leurs parents dans les massacres ou dont les parents n’accèdent plus à leurs champs qui finançaient leurs études. Ils appellent les bonnes volontés à leur venir en aide.
Zawadi Kahamwiti Jael est inscrite en G2 comptabilité à l’institut supérieur de commerce. Ses parents ont été tués récemment à Mantumbi, alors qu’elle n’a pas payé que 90 dollars américains sur un seuil de 200.
« Il y a deux qu’on a déjà commencé les examens. Mais, moi -puisque je n’ai pas atteint le seuil – je suis refoulée. Je n’ai pas quelqu’un qui peut me soutenir. Maintenant, je suis en l’air », a-t-elle indiqué.
Muhindo Kisalirendi Gervais lui, a carrément abandonné depuis janvier dernier. Il était en G3 Bâtiments et travaux publics à l’IBTP. Il explique que ses parents n’ont plus accès à leur champ de cacao pour financer ses études :
« Depuis que j’ai commencé l’école, j’étudie grâce aux produits qui venaient de notre champ. Mais, maintenant, on n’a même pas l’accès à ce champs ».
Prince Musavuli, président de l’association des étudiants et élèves ressortissants de Oicha et Beni-ville, note que plus de vingt étudiants vivant à Butembo ont abandonné les études à la suite du même problème :
« Vingt-six (étudiants) ont abandonné totalement. Nous avons enregistré aussi quarante-huit dont les tuteurs ont été massacrés, à Nobili, d’autres à Mantumbi et à Mankina. Nous avons des finalistes en G3 et d’autres en L1 et L2, qui sont en débandade »
Il demande au gouvernement congolais de mettre fin au calvaire qu’endure la population dans la région de Beni.