Revue de presse du mardi 25 janvier 2020.
La levée de la grève des magistrats et certains scandales financiers intéressent les journaux parus mardi 25 février à Kinshasa.
Les multiples discussions et tractations entre les hauts responsables du pays et les magistrats en grève ont finalement, mieux provisoirement, eu gain de cause, se réjouit La Prospérité, qui indique que le gouvernement et le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui ont assuré avoir pris en mains les préoccupations des hommes en toges, ont poussé un ouf de soulagement lundi 24 février 2020 à l’annonce de la suspension du mouvement de grève déclenché depuis le 10 février sur toute l’étendue du territoire national.
Sur base de cette décision, les grévistes accordent à l’exécutif national un moratoire d’un mois pour répondre à leurs préoccupations. Faute de quoi, ils menacent de radicaliser la grève au mois d’avril prochain, surtout si leurs problèmes ne trouvaient pas des solutions, ajoute le quotidien.
Les dossiers en souffrance dans les Cours et tribunaux en RD Congo peuvent, à nouveau, être traités, complète Forum des As. Le tabloïd fait remarquer que la levée de la suspension de la grève est l’une de grandes, si pas la principale retombée de l’assemblée générale des magistrats.
Les magistrats étaient en grève pour s’opposer notamment au prélèvement au taux de 12,5% de l’Impôt Professionnel sur la Rémunération (IPR) sur leurs salaires depuis le mois de janvier dernier et dénoncent la non-prise en compte de la nouvelle grille barémique transmise par le Conseil Supérieur de la Magistrature au gouvernement, rappelle 7sur7.cd.
Dans un autre registre, Le Potentiel, parle de bruits de changement de la chaîne de commandement des Forces armées de la RDC, après la magistrature.
L’attente aura été longue. Le chef de l’État a mis une année à profit pour observer, en toute discrétion, les qualités de chacun des officiers supérieurs des Forces armées de la République, analyse le quotidien.
De toutes les manières, les officiers qui composeront la nouvelle chaîne de commandement ne proviendront pas d’une autre planète. Au contraire, il s’agit de filles et de fils congolais, tous des professionnels, qui ont gravi les échelons de l’armée jusqu’à mériter la position à laquelle ils seront appelés pour servir le Peuple, l’État et la Nation.
« Scandale du siècle »
Une autre information qui retient l’attention du journal Le Phare, c’est le « scandale du siècle » à la Minière de Bakwanga (MIBA) : des diamants d’un milliard de dollars américains bradés pour 30 millions.
Le Conseil d’administration de la MIBA a signé un contrat avec la firme roumaine dénommée « AM Developments International », pour un appui financier de 200 millions de dollars américains, destinés à la relance de sa production. Ce partenariat était cautionné par le ministre du Portefeuille, Clément Kwete. A première vue, l’espoir de la résurrection de cette entreprise minière d’économie mixte paraissait acquis.
A en croire des sources bien informées, l’investissement de « AM Developments International » devrait s’arrêter aux 30 millions de dollars américains sans plus. Les mêmes sources soutiennent que l’agenda caché de cette firme roumaine et ses parrains congolais est de faire main basse sur le « Massif 1 du Polygone Minier » de la Miba, à Mbuji-Mayi, ciblé comme premier site d’exploitation. Or, selon des études géologiques en souffrance dans les archives de cette entreprise d’économie mixte, les réserves de diamants qui dorment dans le « Massif 1 » sont évaluées, au minimum, à un milliard de dollars américains, décortique Le Phare.
Programme des 100 jours
Les questions de société ne sont pas oubliées par la presse congolaise, et principalement l’évaluation des travaux du programme des 100 jours du Chef de l’Etat. A ce sujet, Actualité.cd informe qu’un autre chef d’entreprise est aux arrêts à Kinshasa.
Il s’agit du Libanais Sammh Jammal, patron des sociétés « Samibo Congo » et « Husmal », qui a été interpellé, auditionné et placé en détention préventive, lundi après-midi à Kinshasa, pour des « graves » soupçons de détournement d’une dizaine de millions de dollars destinés à la construction des logements sociaux dans le cadre du vaste programme d’Urgence du président Félix Tshisekedi.
Selon une source proche du dossier, Jammal Samih a été « incapable de justifier certains montants reçus du trésor public pour la construction des logements sociaux », dont il avait gagné le marché, ajoute Cas-info.ca
Le média en ligne indique que la justice le poursuit parce qu’il n’a pas justifié l’utilisation du premier acompte de 17,35 millions de dollars reçus conformément au plan de décaissement du contrat, apprend-t-on des sources judiciaires.