Des organisations non gouvernementales de droits de l’homme ont accusé lundi 24 février, sur les ondes de Radio Okapi, certains agents de la police de transformer les cachots de la Police nationale congolaise (PNC) en centres de torture au Kasaï-Central.
Selon ces ONG, des détenus sont soumis aux traitements inhumains et dégradants pour les forcer à payer des amendes. Ces agissements sont signalés à l’intérieur de la province et même à Kananga.
Le dernier cas a été signalé la semaine passée au village Mansamba du secteur de Tshishilu dans le territoire de Dibaya. Des sources locales accusent un certain commandant du sous-commissariat local d’avoir lui-même ligoté et flagellé un détenu, jusqu’à ce qu’il ait perdu connaissance.
Cela étant, il l’a remis à sa famille. Arrivé à domicile, la victime avait vomi du sang. Les membres de sa famille ont à leur tour copieusement tabassé le commandant Kalamba. Ils seraient en débandade.
La même semaine, le coordonnateur provincial de l’Association congolaise des droits de l’homme, Arthur Padinganyi, a signalé un cas pareil à Bena-Leka en territoire de Demba. Il évoque aussi la tragédie qu’il y a eu le mois passé à Luiza. La liste n’est pas exhaustive.
Le ministre provincial de l’intérieur, Tharcisse Kabatusuila, déplore le traitement inhumain des détenus. Il affirme que pour le cas de Mansamba, le policier Kalamba sera neutralisé et son mentor répondra aussi devant la justice.