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Prélèvement de l’IPR : les syndicats de l’ESU déclenchent la grève

Les syndicats, associations et personnalités de l’enseignement supérieur et universitaire ont décidé mardi 11 février de réactiver la grève qu’ils avaient suspendue.

Pour le président de ces syndicats et associations de l’ESU, le gouvernement a mal appliqué le prélèvement de l’Impôt professionnel sur les rémunérations (IPR), et n’a pas versé le manque à gagner sur les rémunérations des professeurs pour l’année académique 2018-2019.

Pour n’avoir pas favorablement répondu à ces deux requêtes, les syndicats, associations et personnalités de l’ESU annoncent avoir entamé une grève illimitée.

« De nos deux points inscrits à l’ordre du jour à savoir l’impôt personnel sur les rémunérations et le manque à gagner engendré par le taux magique de 920 francs congolais équivalent à un dollar, de tout ça rien n’a été fait. Au contraire nous avons eu des réponses tout à fait alambiquées. Nous avions demandé que le gouvernement renonce tout de suite à l’IPR puisque contenant à son sein un problème de fond et de forme », explique le président de ces corporations, le professeur David Lubo.

« De fond parce qu’on ne peut pas retenir l’IPR sur le net à payer, mais sur le salaire de base comme les avocats ont su le relever en évoquant l’article 137 de la loi financière. Ça, c’est le fond. La forme, c’est qu’il y a des gens ayant le même grade, mais qui ont vu leurs salaires être retenus différemment », explique M. Lubo.

Le personnel de l’ESU réclame aussi du gouvernement la différence des primes non perçues pour l’année académique 2018-2019 à cause de l’application du taux de change de 920 FC pour 1 dollar. Une différence que les professeurs appellent « manque à gagner » : « Le deuxième élément, c’est que le manque à gagner, on a promis qu’on allait le faire, mais ce dossier a fait deux mois au ministère du Budget et 16 jours au cabinet du ministre des Finances. Et à la fin, on nous dit qu’il est tombé en annulation ».

Le professeur David Lubo répond aux questions de Daniel Tambinzoni.

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