Les activités sont paralysées dans la commune rurale de Mangina, à environ 30 km à l’Ouest de la ville de Beni au Nord-Kivu. Les écoles, boutiques et magasins, sont restées fermés depuis lundi 10 février. Le président de la société civile locale Rangi Jupson renseigne que seul le centre de santé de référence de Mangina assure le service minimum.
« Les écoles ont fermé leurs portes il y a aussi des hôpitaux qui ont déjà fermé leurs portes il y a qu’un seul service qui reste. Et la course de taxi a été majorée. Aujourd’hui nous apprenons que de Magina à Beni, le prix revient à vingt mille francs congolais. Certains taximans font payer 20 dollars », a-t-il précisé.
Mangina s’est vidé de ses habitants depuis le dimanche 9 février dernier. La population a fui les récentes attaques des rebelles de l’ADF.
Face à cette situation, le bourgmestre de la commune rurale de Mangina, M. Ephrem Kasereka demande aux habitants de retourner chez eux.
Il assure la population de la présence renforcée des Forces armées de la RDC et des éléments de la Police nationale dans sa municipalité.
« Nous avions convoqué une réunion de sécurité élargie lundi dernier, et l’objectif était de sensibiliser la population afin qu’ils retournent ici dans la commune de Mangina », a-t-il soutenu.
La société civile du territoire de Beni exige du gouvernement congolais, le rétablissement de l’autorité de l’Etat dans cette partie du territoire souvent meurtrie par les affres de la guerre.