Sept personnes ont été tuées par des présumés ADF dans les localités de Mapimbi et Makusa dans la chefferie de Babila Babombi, en territoire de Mambasa (Ituri). Six autres cadavres ont été ramassés cette nuit de vendredi à ce samedi 8 février au chef-lieu du groupement Mambembe et dans la localité de Makauta. Ce qui porte à treize le nombre des personnes massacrées par ces rebelles dans trois localités en espace de deux jours. Selon le chef de cette entité coutumière, certaines victimes ont été surprises par leurs bourreaux dans leurs champs.
Ces présumés rebelles ADF ont fait tout d’abord l’incursion dans la localité de Mapimbi, au sud-est de Mambasa-centre dans groupement Bangole dans les secteurs de Samboko et Ngubo. Selon le chef de la chefferie de Babila Babombi, ces assaillants ont lâchement décapité par machette une personne avant de mettre le feu sur une maison et une moto.
Selemani Mbinda ajoute que vendredi vers midi, heure locale, un autre groupe des ADF en provenance du Nord-Kivu voisin a tué à l’aide d’armes blanches six autres personnes dans la localité de Makusa dans le groupement Mambembe à 30 km de Biakato-centre.
Leurs corps ont été mutilés. Les victimes, selon cette autorité coutumière, se trouvaient dans leurs champs non loin de leurs maisons.
L’organisation de défense des droits humains Convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH), qui suit de près cette série des massacres ces derniers jours dans le territoire de Mambasa, craint que cette situation ne s’aggrave, plus que celle enregistrée dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, si rien n’est fait. Elle plaide pour une intervention rapide des unités spéciales pour mettre un terme à ce « carnage ».
Les cadavres ont été acheminés à Mangina au Nord-Kivu. Un mouvement important des populations est signalé dans la région, selon des sources coutumières.
D’après le coordonnateur de la CRDH, Sivamwenda Kasereka, plus de vingt personnes ont été emportées par ces rebelles dans la brousse. Jusque-là, il n’y a aucune nouvelle de ces personnes. Face à cette situation dramatique, des unités de FARDC en provenance du Nord-Kivu sont arrivés à Makusa vendredi soir, indiquent des sources sécuritaires.