La recrudescence de l’insécurité à Kananga (Kasaï-Central) préoccupe la Nouvelle société civile du Congo (NSCC). Celle-ci a appelé lundi 3 février les autorités à s’impliquer dans lutte contre cette insécurité.
D’après le coordonnateur local de la NSCC, Daniel Ntumba, cette insécurité est marquée généralement par des braquages armés et cambriolages. Les dernières victimes sont un opérateur économique et sa femme attaqués en plein centre-ville le vendredi 31 janvier.
Daniel Ntumba déplore une certaine léthargie de la part des autorités :
« En janvier, nous avons enregistré quatre cas dont trois en ville et un à Luiza, où on a tué un opérateur économique. Ici à Kananga, un cambiste a été tué autour de 20h. Le vendredi passé, un opérateur et sa femme ont été braqués au centre-ville près de la police, c’est comme si nous ne sommes pas protégés ».
Le nouveau commissaire provincial de la police, colonel Claude Wasongolua, attribue la montée de l’insécurité aux civils, qui ont récupéré les armes et munitions lors de la crise qu’a connue la région. Il dit être conscient de cette situation et il promet d’y apporter la solution.
Le colonel Claude Wasongolua promet d’intensifier les patrouilles :
« Nous sommes dans une zone post-conflit, où il y a quelques temps, les armes avaient circulé en désordre. Il y a des inciviques qui continuent à détenir les armes. La police ne croise pas les bras. Pratiquement, tous les jours nous déjouons les actes des malfaiteurs. Nous intervenons toutes les nuits contre ces inciviques généralement armés. Mais de fois, ils échappent à nos mailles et commettent des actes répréhensibles. »
Il exhorte la population à doubler de vigilance pour dénoncer les malfrats auprès des forces de l’ordre.