La décentralisation politique en République démocratique du Congo (RDC) n’a toujours pas été suivie par la décentralisation administrative, a déploré dimanche 2 février, le président de l’Assemblée provinciale de l’Ituri, Siméon Banga Tshombe.
Il a fait savoir que jusqu’à ce jour, plusieurs directions des certains services de l’Etat dans les nouvelles provinces sont toujours sous la gestion des divisions provinciales installées dans les anciens chefs-lieux de ces provinces. Cet état de chose ne permet pas aux nouvelles provinces d’avoir les moyens conséquents pour leurs développements.
« Aujourd’hui nous sommes passés de 11 à 26 provinces, mais les provinces ne parviennent pas à bien contrôler les recettes qu’elles produisent. Parce qu’au lieu que les directions des régies financières rentrent dans ces provinces qui ont été démembrées, ce sont les anciennes provinces, les grandes provinces-là qui sont en train de gérer jusqu’aujourd’hui la direction des régies. Je crois que c’est ça qui pose aussi le problème aux provinces », a dénoncé Siméon Banga.
Il souhaite qu’au-delà de la décentralisation politique, que les régies financières et autres services ne dépendent plus des anciennes provinces, mais que leurs directions rentrent dans des provinces qui sont démembrées aujourd’hui.
« Dans le sport, par exemple avec la Fédération congolaise de football association (FECOFA), la ligue de football de l’Ituri fonctionne toujours à Kisangani où il y avait le chef-lieu de la grande province Orientale. Il y a les régies financières, DGRAD, DGDA, DGI, dont les directions sont toujours à Kisangani au lieu que ça rentre dans la province de l’Ituri. Et là on ne reconnait pas si la province de l’Ituri est vraiment une province autonome, on ne comprend pas », a détaillé Siméon Banga.
Il parle des difficultés qu’éprouvent les nouvelles provinces pour son développement dans cet entretien avec Jacques-Yves Molima.