Les habitants de la ville de Boende, dans la province de la Tshuapa se disent confrontés à d’énormes difficultés de transport pour voyager vers d’autres grandes villes de la République démocratique du Congo (RDC). Pour arriver à Kinshasa par exemple, ils sont contraints de prendre des pirogues motorisées avec plusieurs risques d’accidents, déplorent-ils. Reportage.
Au port de Boende, communément appelé Libongo ya Bac, aucun bateau n’est perceptible. Seules les pirogues motorisées appelé Iboro. C’est le seul moyen pour joindre les grandes villes de la RDC telles que Mbandaka et Kinshasa.
« Ici à Boende, nous n’avons que les baleinières. C’est tout. Nos convois ne sont constitués que de ça. Nous partons de Boende à Mbandaka, pour Kinshasa. C’est fini », explique un habitant.
Selon lui, le transport aérien n’est pas à la portée de tous.
Un autre habitant ajoute qu’avec ce moyen de transport, les accidents sont fréquents dans la rivière Tshuapa.
« Quand on voyage à bord des baleinières, il y a beaucoup de risques. Comme c’est fabriqué en bois, on peut se cogner contre un obstacle et nous mourrons beaucoup. Si tu sais nager, tu peux t’en sortir. Si tu ne sais pas, tu meurs carrément », dit-il.
Pour un autre encore, il y a quelques années, les bateaux de l’ex-ONATRA accostaient à ce port. Mais ce trafic a été arrêté depuis la guerre de libération avec l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL).
Tous les habitants de Gonzi, Gombari, Gungu et Gemena demandent au gouvernement actuel la reprise du trafic fluvial sur la rivière Tshuapa.