Le Comité laïc de coordination (CLC) demande au président de la République Félix-Antoine Tshisekedi de s’armer de courage, d’audace et de perspicacité car aucune force politique, ni accord ou arrangement particulier, ne peut se prévaloir d’être au-dessus des prérogatives que lui confère la constitution.
Ils l’ont fait savoir dans une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat le 24 janvier, date commémorative de l’alternance au pouvoir en RDC.
De ce fait, le CLC propose au chef de l’Etat quelques actions concrètes à entreprendre dans l’urgence qui devront aller de pair avec l’année d’action.
Le CLC lui demande de mobiliser les forces politiques autour des enjeux majeurs et de principales réformes nécessaires pour le pays, notamment en éradiquant définitivement les violences de l’Est, à Beni et en Ituri en particulier.
La structure catholique lui demande aussi de réaliser les réformes institutionnelles pour éviter les crises postélectorales et de mettre en place une CENI réellement neutre et responsable ainsi qu’une Cour constitutionnelle impartiale.
Le CLC lui suggère par ailleurs, de supprimer le bicéphalisme politique dans la gestion de l’Etat.
« Si l’Assemblée nationale continue à donner des signaux négatifs de maintien de la léthargie de l’Etat au détriment des attentes réelles de la population et de nos partenaires, il est de votre droit d’exercer effectivement vos prérogatives constitutionnelles de sa dissolution », conseille le CLC.
Tirer au clair les affaires de 15 et 200 millions
En ce qui concerne la lutte contre l’impunité, la corruption et les violations des droits de l’homme, le CLC demande que le chef fixe l’opinion sur les affaires pendantes de 15 et 200 millions USD.
Il lui demande aussi de créer une juridiction financière appuyée par un parquet financier et une agence anti-corruption.
Le CLC suggère entre autres, en ce qui concerne les perspectives d’avenir, l’organisation en urgences du recensement et le lancement des projets de construction des infrastructures en vue de désenclaver la circulation et promouvoir l’intégration nationale et régionale.