Les chefs des confessions religieuses invitent les alliés au pouvoir à évaluer l’impact de leur coalition dans la vie des Congolais et à tirer courageusement des leçons pour l’intérêt supérieur de la Nation. Cette interpellation est contenue dans une déclaration rendue publique vendredi 24 janvier à Kinshasa.
Ils s’inquiètent « de l’escalade verbale commencée par les militants et qui est montée au niveau des animateurs politiques et même des animateurs des institutions ».
Les chefs des confessions religieuses en appellent au calme et à la modération dans le langage et au sens de responsabilité de tous les acteurs politiques. Ils souhaitent rencontrer à tour de rôle les animateurs des institutions étatiques et d’autres personnalités en vue de partager leur vision et apporter leur contribution à la bonne marche du pays.
Des progrès notés
Les chefs des confessions religieuses se sont penchés sur la situation actuelle du pays qu’ils jugent préoccupante.
Ils notent quelques avancées après les élections, notamment la décrispation du climat politique en général avec les actes concrets comme le retour des exilés politiques, la libération des prisonniers politiques, la liberté des manifestations et l’encadrement de la police.
Ils notent aussi la sensibilité des autorités face aux difficultés de la population surtout en cas de sinistre, la redynamisation des relations diplomatiques avec beaucoup de pays, l’évolution positive dans le processus de la gratuité de l’enseignement.
Les progrès des forces armées dans la partie orientale du pays, notamment dans le Nord et le Sud-Kivu et en Ituri sont aussi notés.
Des défis à relever
Les chefs des confessions religieuses soulignent cependant les grands défis auxquels le pays fait face, notamment la dégradation de l’économie, la persistance de la corruption, l’instrumentalisation de la justice, le détournement des deniers publics.
Ils relèvent aussi la porosité des frontières, la persistance de l’insécurité, particulièrement à Est du pays, le banditisme urbain, la panne du processus électoral et l’exploitation illicite des ressources naturelles.