Mardi 16 janvier 2001 (12h 30 TU), Laurent-Désiré Kabila est abattu dans son bureau. L’assassin, l’un de ses gardes du corps, Rachidi Kasereka. Il sera lui-même tué quelques minutes plus tard par l’aide de camp du président, le colonel Eddy Kapend. Le principal complice, qui attendait le meurtrier, le Kadogo (entendez, le jeune soldat) dans une voiture à l’extérieur du palais présidentiel, réussit à prendre la fuite. S’ensuit alors une gigantesque rafle dans l’entourage du président défunt. Dans un entretien au correspondant de l’hebdomadaire britannique « The Independent » à Kinshasa, le conseiller économique de Laurent-Désiré Kabila, Emile Mota, témoin oculaire de l’assassinat confirme qu’un jeune garde du corps du chef de l’Etat a tiré plusieurs balles à bout portant, avant d’être abattu par les forces de sécurité présidentielle.
Léonard Mashako Mamba, l’un des collaborateurs du feu président L.D. Kabila, est le ministre de la Santé au moment des faits. Il se trouvait au palais présidentiel lorsque Kabila est abattu. C’est lui qui a tenté de lui sauver la vie, selon son témoignage à Radio Okapi le 16 janvier 2016, avec une pointe de regret :
« Le Président de la République a été approché par un des gardes qui l’a abattu en plein travail. J’avais eu une séance de travail à laquelle il m’avait associé cette matinée-là. Au moment où nous terminions cette séance, il m’a demandé d’attendre dans l’autre bureau. Et c’est pendant qu’on attendait que nous ayons entendu trois coups de feu et une des personnalités qui était dans le bureau est sortie en criant : on vient de tirer sur M’zee. Nous nous sommes précipités pour porter secours ».
Laurent Désiré Kabila, avait pris le pouvoir le 17 mai 1997, alors porte-parole de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL).