« Il n’y a personne, que ce soit dans la communauté internationale, que ce soit chez les voisins qui a des visées territoriales sur le Congo », a affirmé mercredi 15 janvier la Représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Leïla Zerrougui. Lors de la conférence des Nations unies à Kinshasa, elle a indiqué que personne ne conteste le Congo dans ses frontières héritées de la colonisation.
« Est-ce que vous avez des Congolais qui veulent se séparer du Congo et créer un Etat » ? s’est interrogée la cheffe de la MONUSCO, Leïla Zerrougui.
L’opposant Martin Fayulu et le Cardinal Fridolin Ambongo ont alerté sur le risque de balkanisation de la RDC. Lundi 13 janvier, Fayulu affirmait que le plan s’était accéléré, alors que le prélat catholique évoquait le danger de balkaniser le pays.
Mme Leïla Zerrougui se demande, à ce sujet, comment on peut balkaniser le Congo si on n’a pas pu le faire au moment où il n’y avait même pas l’autorité de l’Etat.
« Comment on peut balkaniser le Congo contre les Congolais qui sont rattachés à leur pays, de façon très forte. En 2008, je me rappelle que j’allais dans des villages, dans Masisi ou Walikale, où il y a aucun accès. Des hommes qui y vivent ne connaissant le Congo que leurs villages, et ils étaient très attachés à leur pays », a déclaré Mme Leila Zerrougui.
Elle a aussi mis en exergue tous les progrès réalisés par les FARDC dans l’Est avec l’appui de la MONUSCO pour la stabilisation et la sécurisation du territoire national.
« Vos militaires sont en train de mourir par dizaine pour défendre votre territoire. Nous sommes avec eux, nous travaillons ensemble pour maintenir et de tenir ces zones. Ils sont arrivés jusqu’à Medina, à l’intérieur du cœur où sont les ADF », a rappelé la patronne de la MONUSCO.
Leïla Zerrougui s’est également opposée aussi à l’idée de l’érection d’un mur qui pourrait séparer la RDC de ses voisins.
Cette idée, selon le journaliste auteur de la question, serait contenue dans une pétition qui circulerait dans la capitale.
« Nous voulons construire une Afrique sans frontières avec une économie intégrée, nous voulons construire une Afrique qui va d’Alger à Cape Town », a-t-elle insisté.