« Au moins 701 personnes ont été tuées dans les conflits communautaires dans le territoire de Djugu en Ituri », entre septembre 2017 et septembre 2019, révèle un rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) publié ce vendredi 10 janvier.
Selon ce document, la grande majorité des victimes des attaques semble avoir été visée en raison de leur appartenance à la communauté Hema. Au moins 402 membres de la communauté Hema ont été tués entre décembre 2017 et septembre 2019.
« Les enquêtes ont permis d’établir qu’au moins 701 personnes ont été tuées, 168 autres ont été blessées et 142 personnes ont été victimes des violences sexuelles au cours des vagues des violences successives », explique Abdoulaziz Thioye, directeur du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme.
Selon lui, il pourrait s’agir des crimes contre l’humanité ou de génocide.
« Ce que nous disons, ce qu’en réalité il y a eu des attaques planifiées, organisées d’une certaine ampleur et qui visaient de façon très claire des membres de la communauté Hema et dans une certaine mesure, les membres de communauté Alur, avec le but d’infliger les souffrances mais également de créer un traumatisme à longue durée en vue de les pousser au déplacement forcé », a expliqué Abdoulaziz Thioye.
Vous pouvez l’écouter dans cet extrait :
/sites/default/files/2020-01/01._10012020-p-f-kin_abdoul_aziz_thioye_bcnudh-00.mp3