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UNIKIN : aucune étudiante n’a été violée, affirme la LIZADEL

Aucune étudiante de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) n’a été violée par des policiers, selon la Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et des élèves (LIZADEL). Dans une déclaration faite mercredi 8 janvier à Kinshasa, cette structure indique que les policiers sont restés aux abords du campus d’où ils ont été lapidés par des étudiants.

« Les policiers ne sont pas entrés dans les homes pour violer les filles, c’est du mensonge », affirme Joseph-Godé Kayembe, président de la LIZADEL.

Cette association de défense des droits des enfants et élèves dit avoir mené des enquêtes pour élucider les circonstances des incidents survenus lundi 6 et mardi 7 janvier 2020 sur ce campus.

Joseph-Godé Kayembe appelle à l’identification des vrais étudiants et à des sanctions contre ceux qui ont participé à l’augmentation des frais académiques qui ont déclenché ces troubles.

« On ne peut pas s’imaginer qu’au niveau de la formation universitaire, qu’on trouve des gens qui s’attaquent aux banques. A notre époque, nous avons aussi fait des revendications, jamais un étudiant ne s’attaquait aux biens publics. Ce la démontre que soit, tout le monde n’est pas étudiant, soit ils sont infiltrés », estime-t-il.

Il pense que la décision du ministre de suspendre momentanément les activités à l’UNIKIN est salutaire.

Supprimer la prime

Le Conseil des professeurs d’Universités au Congo (CPUC) dit prendre acte de la décision du gouvernement de suspendre les activités à l’Université de Kinshasa (UNIKIN). Ce syndicat estime que cette mesure était « nécessaire pour une accalmie. »

Cependant cette structure demande aux autorités de trouver une solution globale et favorable à toutes les parties. Elle propose notamment de supprimer la prise en charge des enseignants par les parents.

« Nous voulons voir le gouvernement s’assumer jusqu’au bout. Il doit supprimer la prime qui nous fait humilier. Comme ça les professeurs auront un salaire décent, au lieu d’avoir une mise sous tutelle », a souhaité le secrétaire général du CPUC, Pr David Lubo.

Selon lui, la prise en charge des enseignants par les parents engendre « les désordres et les effectifs non contrôlés. »

« Chaque établissement compte le nombre pour survivre », fait-il savoir, tout en demandant la réhabilitation des homes et les facultés non repeintes depuis 1954.

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