Site icon LE JOURNAL.AFRICA

Tanganyika : le procureur Jacques Kahindo chassé de Manono

Le procureur du parquet près le tribunal de paix de Manono, Jacques Kahindo, a finalement quitté ce territoire de Tanganyika sous pression de la société civile locale. Son départ, annoncé lundi 6 janvier, est intervenu à la suite d’une série des manifestations organisées depuis une semaine par les deux branches de la société civile locale. De son côté, l’administrateur de territoire appelle la société civile à la tolérance.

La population ainsi que les animateurs de la société civile de Manono ont obtenu ce qu’ils voulaient : le départ du procureur Jacques Kahindo.  Le coordonnateur de la société civile locale, abbé Moïse Kiluba, précise : 

« S’il n’était pas confirmé que M. Jacques Kahindo était parti, nous serions obligés de le récupérer de sa résidence pour le déposer à l’aérodrome de Manono. L’autorité provinciale pouvait peut-être le récupérer à partir de l’aéroport. Le peuple de Manono a besoin de la paix et d’une justice équitable ».

L’administrateur de territoire assistant en charge des affaires politiques, Justin Batangali, a réussi à calmer les esprits. C’est au cours d’un rassemblement, organisé lundi matin au siège de la société civile, qu’il a confirmé le départ du chef de parquet.

L’administrateur de territoire, Pierre Mukamba en mission de service à Kalemie, appelle pour sa part la société civile au dialogue dans la gestion des affaires touchant à la vie de la population. 

« Si la communauté constate quelque chose, (elle vient) nous voir – en tant que responsable de l’entité – on cherche une solution appropriée. Si on vient de manifester aujourd’hui et contre lui (procureur); et puis demain, ça sera contre tout le monde », a déclaré Pierre Mukamba.

Dans la correspondance adressée fin décembre dernier au procureur, le coordonnateur de la société civile de Manono dénonçait notamment sa partialité :

« La société civile lui reproche la partialité et l’inefficacité avec lesquelles il gère l’appareil judiciaire. Ici chez nous, le pauvre n’a pas raison ; il monnaye les dossiers de viol et fait parfois des réparations civiles entre les deux parties ».

Quitter la version mobile