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Procès meurtre des experts de l’ONU : les prévenus Tshikangu et Tshibuabua nient tout lien avec la milice

Le procès des présumés meurtriers des experts de l’ONU au Kasaï a repris mardi 7 janvier après deux semaines d’interruption en raison des festivités de fin d’année. La cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental a entendu les prévenus Amoxy Tshikangu et Tshibuabua Tshibuabua Jean, accusés d’avoir participé au meurtre de Zaida Catalan et Michael Sharp le 12 mars 2017. Ce que les deux prévenus nient.

Compte-rendu d’audience

Amoxy Tshikangu et Tshibuabua Tshibuabua Jean habitent le village Kampaya. Selon l’accusation, le 12 mars 2017, jour du meurtre de Zaida Catalan et Michael Sharp, des miliciens venus de plusieurs coins se sont retrouvés à Moyo Musuila. Amoxy Tshikangu et Tshibuabua Tshibuabua Jean en feraient partie.

Au cours de l’audience de mardi, le ministère public a interrogé longuement Tshikangu sur ses activités dans la milice.

Alors que le prévenu niait, le ministère public a soutenu que Tshikangu était le chef de la milice dans son village. Le colonel Muwau a cité notamment les déclarations d’un renseignant, qui avait déposé en novembre 2018 devant le tribunal militaire et qui avait présenté Tshikangu comme un chef milicien. Ces déclarations ont été confirmées au cours de la même audience par Tshibuabua Tshibuabua Jean.

Interrogé à ce sujet, ce dernier n’a pas reconnu avoir fait pareille déclaration. Le prévenu a également nié des déclarations similaires faites devant un magistrat du parquet et consignées dans un procès-verbal. Tshibuabua Tshibuabua Jean a soutenu avoir signé le PV « sous la contrainte ».

L’audience a été suspendue après des tirs entendus dans le périmètre de la cour. Ni l’origine ni les raisons de ces tirs ne sont connues pour l’heure. Au niveau du parquet militaire, pas de commentaire pour le moment. Une enquête devrait être menée pour tenter de comprendre ce qui s’est réellement passé, confie cependant une source.

 

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