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Tensions à l’UNIKIN : 9 blessés, dont 2 policiers

Sept personnes ont été grièvement blessées dans des accrochages entre policiers et étudiants de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), lundi 6 janvier. Selon la Police nationale congolaise (PNC), qui donne ce bilan, deux policiers ont aussi été légèrement blessés.

Onze personnes, dont cinq étudiants, ont été interpellées, indique la police qui ajoute que le bâtiment administratif, dont la salle Mgr Luc Gillon, a été vandalisé, ainsi que le siège de l’association des professeurs de l’UNIKIN (APUKIN).

L’agence de la Banque commerciale du Congo (BCDC) à l’UNIKIN a également été « vandalisée avec intention de voler ». Un coffre-fort a été forcé, poursuit la police, qui fait savoir qu’un véhicule appartenant à un chef des travaux de l’ISTM a été incendié.

La police précise qu’aucune arme létale n’a été utilisée durant cette opération de rétablissement de l’ordre public et qu’aucun policier n’est entré dans un home des étudiants.

« L’entrée de la police dans l’enceinte de l’université pour stopper les actes de vandalisme a été autorisée par la hiérarchie », poursuit le communiqué de la Police.

Les étudiants ont manifesté dans la rue pour protester contre les disparités dans la fixation des frais académiques à l’UNIKIN.  Selon eux, les montants fixés par le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire ne correspondent pas à ceux fixés par l’administration universitaire. Ces frais sont évalués à 485 000 Franc congolais pour les classes montantes et 495 000 Francs congolais pour les débutants.

Les étudiants de l’UNIKIN voudraient payer le montant fixé par le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire à 164 000 francs congolais.

Pour la police, cette manifestation qui devait se limiter à l’intérieur de l’université – car l’autorité urbaine n’en a pas été informée officiellement – a été conduite au-delà de l’établissement universitaire troublant ainsi l’ordre public.

La police était sur place pour encadrer la manifestation et éviter tout débordement. Dans sa mission légale de maintien de l’ordre public, elle est intervenue à coup des gaz lacrymogènes pour rétablir l’ordre et protéger les personnes qui n’étaient pas concernées par cette manifestation estudiantine mais dont la quiétude a été troublée, précise le communiqué.

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