Les habitants de Kimpese ont manifesté lundi 6 janvier matin contre l’insécurité grandissante dans la cité de Kimpese dans le Kongo-Central. Ils sont descendus dans la rue mais ont été vite dispersés par les policiers.
Les manifestants scandaient des chansons patriotiques avec drapeaux et calicots à la main, a témoigné le président de la société civile de Songololo. Ce dernier a par ailleurs déploré « la répression violente » par la police de cette « marche pacifique ».
La même source a fait état de quelques blessés parmi les manifestants, sans autres précisions.
D’après les manifestants, il ne se passe pas une nuit sans qu’il y ait des cas d’assassinat, viols, les vols à main armée et l’activité des coupeurs des routes.
Les auteurs de ces actes sont parfois munis d’armes de guerre et portent l’uniforme de l’armée congolaise, témoigne un habitant.
Ces bandits n’ont jamais été ni appréhendés ni identifiés par les autorités. D’où la colère des habitants, qui exigent le départ des autorités qu’ils qualifient d’incompétentes.
De son côté, Daniel Eloko, l’administrateur du territoire de Songololo, indique que cette marche projetée, sur initiative des députés tant nationaux que provinciaux pour dénoncer l’insécurité, avait été interdite la veille.
Il dit avoir pris cette décision pour contrecarrer les pièges tendus par les éléments du mouvement politico-religieux Bundu dia Mayala. Ces fidèles se seraient infiltrés dans la marche.
La marche avait aussi été interdite pour éviter les mouvements hostiles durant la présence du Chef de l’Etat dans la province.