Revue de presse du 6 janvier 2020
Les médias kinois reviennent ce lundi sur l’appel du cardinal Fridolin Ambongo aux Congolais pour qu’ils fassent échec à un projet de balkanisation de la RDC.
L’archevêque de Kinshasa qui revient d’une visite pastorale dans le diocèse de Butembo-Beni, du 27 au 31 décembre 2019, a interpellé les autorités politiques sur le danger que le pays court, tout en mettant en garde contre le risque balkanisation de la République Démocratique du Congo, rapporte Le Phare.
Il s’est inquiété des déplacements massifs des populations à l’Est du pays et a demandé aux Chefs d’Etat du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi d’arrêter de déverser leurs ressortissants dans cette région, pour les faire passer pour des Congolais d’origine, ajoute le journal.
Pour l’archevêque métropolitain de Kinshasa, qui s’exprimait devant la presse ce vendredi 3 janvier 2020 à Kinshasa, il faut que l’exécutif national mette tout en œuvre pour convaincre les pays voisins de la RDC à ne plus déverser leurs populations au pays.
Le cardinal Ambongo fait remarquer que le pays est en danger, rapporte La Prospérité.
Pour mettre fin aux massacres des civils dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, indique 7sur7.cd, le Cardinal Fridolin Ambongo estime que la solution se trouve notamment dans le volet diplomatique.
Pour l’archevêque métropolitain de Kinshasa, ajoute le site web, il faut que l’exécutif national mette tout en œuvre pour convaincre les pays voisins de la RDC à ne plus déverser leurs populations au pays.
La déclaration du cardinal Ambongo est proche de celle du coordonnateur de Lamuka, Adolphe Muzito, en ce qui concerne la recherche d’une solution durable à la crise sécuritaire de l’Est de la RDC, compare Le Potentiel.
Si Adolphe Muzito,actuel coordonnateur de Lamuka, principale plateforme de l’opposition, note la nécessité de reconstruire l’armée nationale congolaise pour en faire un véritable instrument de dissuasion dans la région des Grands Lacs, le cardinal Fridolin Ambongo partage à quelques points de vue près le même discours que le leader de Nouvel Elan.
Les deux hommes estiment que le renforcement de l’armée est une urgence. Ce renforcement ne vise qu’un seul objectif : dissuader les voisins de la RDC qui ont des visées annexionnistes d’une portion importante de la RDC, conclut le tabloïd.
L’armée et l’ECC interpellent
L’affaire de balkanisation est aussi évoquée par l’armée.
Alors que des présumés ADF se sont distingués par des incursions d’une rare violence au dernier trimestre de l’année 2019, les FARDC qui ont lancé des offensives de grande envergure contre des insurgés affirment détenir des preuves d’une guerre asymétrique aux velléités sécessionnistes, indique Cas-info.ca.
« Les FARDC affirment être au courant et suffisamment documentés sur la combine montée par les ennemis de la nation visant à les décourager dans la poursuite et l’exécution de leur mission », indique le porte-parole de l’armée dans les propos repris par le site web.
Selon le général Léon-Richard Kasonga, « Ce qui passe au Grand-nord n’est qu’une machination des personnes malveillantes aux ambitions sécessionnistes », conclut le portail.
De son côté, Dr Bokundoa-Bo-Likabe André, président national de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) affirme que « nos forces de défense et de sécurité sont foncièrement infiltrées par des ennemis de la République au point que les sacrifices consentis par des vaillants soldats des FARDC apparaissent moindre aux yeux de l’opinion », rapporte Actualite.cd.
Et selon lui, le plan de balkanisation est bien réel.
« Sur les massacres barbares perpétrés à ciel ouvert contre nos populations de l’Est, en l’occurrence celles de Beni et Butembo, il est clairement attesté que ces types des massacres ciblés ont un caractère perturbateur et ne visent qu’à créer la terreur ainsi que le trouble dans la mémoire collective. Ce, dans le but de pousser nos populations à se délocaliser de la partie Est du territoire national et, faciliter la balkanisation de notre Pays », affirme le chef de l’ECC.