La société civile de Shabunda réclame la libération sans condition de son représentant à Lulingu, arrêté par le parquet. Ce dernier est accusé d’avoir incité les opérateurs économiques du secteur minier au non-paiement de la taxe du Comité national de protection contre le rayonnement ionisant (CNPRI). En guise de protestation, les activités sont paralysées dans ce territoire du Sud-Kivu. Pour la société civile locale, cette taxe est illégale et donc personne ne peut être inquiété pour l’avoir contestée.
Lulingu est l’une des zones minières les plus réputées au Sud-Kivu, avec un trafic très intense. Le président de la société civile de Lulingu, Joseph Mpeseni, avait été accusé au parquet par un agent de la division des mines, au motif qu’il avait incité les opérateurs miniers à ne pas s’acquitter de certaines taxes.
Pour la société civile de Shabunda, leur collègue de Lulingu n’a commis aucune infraction. La taxe qu’il combat est illégale et, par conséquent, non payable.
Joseph Mpeseni soutient la démarche de la population de Shabunda, qui réclame la libération sans condition du défenseur des droits humains à Lulingu.
«A Shabunda, dans l’ensemble du territoire, il y a paralysie d’activités commerciales et de tous les autres services. Cela est dû à l’arrestation du président de la société civile noyau de Lulingu. Il avait annoncé une suspension de la perception illégale d’une taxe de service du CNPRI, qui demandait 10 USD par Tone. Cette taxe n’a pas été perçue à Shabundu, parce qu’on a constaté que c’était une taxe illégale, qui n’a même pas de preuve de paiement ».
La division des mines est restée injoignable pour justifier la légalité de la taxe qui pose problème.