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La RDC est en danger, on risque d’en perdre une partie, prévient le Cardinal Ambongo

« La RDC est en danger », alerte le Cardinal Fridolin Ambongo, lors d’une conférence de presse tenue vendredi 3 janvier à Kinshasa. Le prélat catholique pense qu’il y a risque de sa partition, si l’on n’y prend garde. Il a tiré cette sonnette d’alarme lors de la séance de restitution de sa tournée de paix effectuée dans le Nord-Kivu, en vue de réconforter les populations meurtries des atrocités.

Le Cardinal déplore l’absence de l’autorité de l’Etat dans l’Est de la RDC, à la base d’un plan réfléchi de balkanisation du pays.

« On ne peut pas fêter l’an 1 de l’alternance démocratique au pouvoir critiquable, pendant que dans l’Est de la RDC les gens meurent. Nous devons être de communion avec eux », recommande le prince de l’église catholique.

Selon le Cardinal, des populations d’origine rwandophone et ougandophone sont en train d’être déversées dans l’Est et occupent des champs et maisons abandonnés par des autochtones qui fuient la guerre.

« C’est remarquable quand vous êtes sur le terrain. Le constat montre très clairement que l’objectif de tous ces comportements, c’est la balkanisation de notre pays », a-t-il dit.

Mais comment se vérifie ce plan de balkanisation ?

« Cela se vérifie à travers le remplacement des populations déplacées par généralement des populations rwandophones ou ougandophones et ça se complique, parce que nous à une frontière non pas du type naturel », répond le Cardinal Ambongo.

Il a aussi indiqué que l’armée est infiltrée par des étrangers, les frontières sont poreuses, les chefs coutumiers sont dépossédés de leurs pouvoirs.

Fridolin Ambongo interpelle la MONUSCO, la communauté internationale et le gouvernement en ces termes :

« Il appartient aux autorités de Kinshasa de prendre en charge ce genre des questions. Donc, le grand problème pour nous, c’est de renforcer les fonctions régaliennes pour pouvoir protéger nos frontières dans l’Est et éviter qu’il y ait de nouveaux venus qui soient déversés chez nous ».

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